L'ENFANT PERDU

« Je vais maintenant vous conter
L'histoire d'un orphelin,
Qui se passe en des temps fort lointains.
La vie d'alors était très rude
Et dans les villages,
Les enfants travaillaient dur.
Un jeune orphelin vivait
Dans un petit village au bord des bois.
Les gens du village lui donnaient
À faire les travaux les plus ingrats.
Chaque soir, il rentrait seul,
Las, en sa cabane,
Triste de la journée,
Qu'il avait passée.
Mais un jour tout changea.
Ce jour-là,
Les gens du village l'avaient envoyé
Chercher du bois dans la forêt.
Ces gens-là n'y allaient pas,
Car les bêtes sauvages rodaient
En ces endroits.
Il avait passé la journée en ces bois,
Ramassant, portant tout son fardeau,
Lorsqu'il trébucha
Sur une racine plantée là.
De tout son être il s'affala,
Perdant conscience et tout son bois.
Lorsqu'il s'éveilla,
Le jeune orphelin ne reconnut plus l'endroit.
Le brouillard était tombé,
Tout comme la nuit,
Qui, peu à peu,
Obscurcissait les lieux.
Le jeune orphelin prit peur,
Chercha son bois,
Mais ne le trouva pas !
Il chercha son chemin,
Mais là aussi en vain ...
Soudain, il vit près de lui,
Une petite lueur affaiblie !
Lorsqu'il s'en approchait,
La lueur s'éloignait,
Comme pour l'inviter,
À l'accompagner.
Le jeune orphelin lui emboîta le pas,
Suivant la lueur tout au fond des bois.
Plus il la suivait,
Plus la forêt s'assombrissait.
La peur au ventre,
Le jeune orphelin ne lâcha pas,
Cette petite lueur du fond des bois.
Elle le conduisit,
Par monts et par vaux,
À travers la forêt obscurcie
Par la nuit et son manteau.
Ils arrivèrent à une clairière,
Baignée d'une douce Lumière.
En son centre se dressait un arbre,
Dont les branches montaient aux étoiles.
Au pied de l'arbre,
Se tenait un Grand Être Lumineux
Dont la barbe et les cheveux d'argent
Brillaient de mille feux.
Autour de lui,
Se tenaient plein de vie,
Des milliers de lueurs,
Et le jeune orphelin oublia sa peur.
Le Grand Être lui sourit,
Et le jeune orphelin se sentit enfin chez lui.
Si vous aussi, vous êtes perdus,
N'ayez pas peur, et chercher la lueur,
Qui vous mènera peut-être,
Au pied de l'arbre du Grand Être. »